LES CONFÉRENCES
Chaque jour, nous nous sommes rassemblé⸱e⸱s de 13 h 30 à 14 h 30 pour un temps de conférence en séance plénière. Ces espaces ont servi de moment d’inspiration en collectif. Ces conférences étaient centrées sur les thématiques mises au cœur de l’école, à savoir : (1) La recherche en co-création face à la crise sanitaire ; (2) Les raisons d’être de nos pratiques ; (3) Les acteur.ice.s de la co-recherche et leurs interactions ; (4) Les méthodes, outils et techniques ; (5) Les résultats produits par nos co-recherches et leurs impacts. Vous trouverez ci-dessous une description des différentes conférences accompagnée de ressources produites pendant l’école (facilitation visuelle, enregistrements, photos, références bibliographiques, etc.).
Lundi 29 mars 2021
cHRIS HIGH
pARTICIPATORY VIDEO PROJECT OF WHAT ?
Chris High lectures in Peace & Development at Linnaeus University in Sweden. He has been involved in participatory video and digital storytelling projects as a participant, facilitator, research and trainer for more than 15 years in Europe, Africa and India. He is interested in how to work on the interface between research, teaching and activism and how to work with communities to support their search for social and economic well-being.
This session raised some questions about what it means to participate in a project, or to invite others to do so. It therefore starts from the observation that projects have become quite an important way that we organise ourselves, across many different contexts. On one hand this makes a great opportunity for innovation, and for networking, social learning and co-creation between diverse people working from very different bases: communities, organisations, government departments, etc. etc. On the other hand it can bring an element of competition, and focus on resources and pre-determined outcomes rather than partnership and social justice. We explored this through a discussion of participatory video: making films with people, rather than about them. What is it that different kinds of people can get from taking part in a participatory video project? Well we usually don’t know the whole picture until we get going, but that doesn’t mean we shouldn’t spend some energy trying to find out. What kinds of attitudes and capacities underpin participatory work and how can approach others to see if they would like to be included.
- The films are here: https://vimeo.com/showcase/8302423
- The full version of we are teachers is here: https://vimeo.com/123427661
- The call for the international visual methods conference is here: https://ivmc7.visualmethods.info/
Mardi 30 mars 2021
Julien Charles
À QUOI SERT LA PARTICIPATION ?
Julien Charles est docteur en sciences sociales, coordinateur de recherches et formateur au Centre Socialiste d’Education Permanente (CESEP). Il est aussi chargé de cours à l’UCLouvain, où il coordonne avec Isabelle Ferreras le groupe de recherches Travail, Entreprises, Démocratie. Il est l’auteur de La participation en actes (2016) et a récemment coordonné le rapport intitulé « Aux confins. Travail et foyer à l’heure du (dé)confinement » (2020)”
L’inflation contemporaine de l’usage du terme « participation » s’accompagne d’une élusion de son horizon démocratique. Réancrer la participation dans cette perspective impose de questionner les pratiques participatives contemporaines à l’aune de leur capacité à y contribuer. A partir de l’analyse de situations concrètes, Julien Charles a interrogé la capacité des dispositifs participatifs à offrir aux participants les ressources nécessaires à ce que leurs voix soient effectivement prises en compte.
- Charles, Julien, Isabelle Ferreras, et Auriane Lamine. « A Freelancers’ Cooperative as a Case of Democratic Institutional Experimentation for Better Work: A Case Study of SMart-Belgium ». Transfer: European Review of Labour and Research 26, no 2 (1 mai 2020): 157‑74. https://doi.org/10.1177/1024258920919686.
- La participation en actes Entreprise, ville, association. Consulté le 17 mai 2021. https://www.editionsddb.fr/livre/fiche/la-participation-en-actes-9782220077611.
- « Participations » Numeros » Les limites de l’inclusion démocratique ». http://www.revue-participations.fr/numero_revue/2014-2-les-limites-de-l-inclusion-democratique/.
Mercredi 31 mars 2021
Barbara Trachte
Les résultats et impacts de recherches participatives
- En savoir plus sur la Secrétaire d’État Barbara Trachte : https://be.brussels/a-propos-de-la-region/le-gouvernement-regional/barbara-trachte
- Plus d’informations sur l’Action Co-création : https://www.cocreate.brussels/a-propos-de-laction-co-create/
Mercredi 31 mars 2021
Isabel Heck
COMMENT FAVORISER L'UTILISATION DE RÉSULTATS D'ÉTUDES ?
Isabel Heck (Ph. D. en anthropologie) se consacre à la recherche-action dans le but de favoriser l’inclusion sociale. Depuis sept ans, elle dirige un incubateur universitaire et travaille comme chercheure à Parole d’excluEs – une organisation à but non lucratif à Montréal qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Jetant un pont entre la production/mobilisation de connaissances et l’action, elle participe ainsi à des projets transformateurs en collaboration avec des acteurs sociaux et des citoyen.ne.s de quartiers à faible revenu. Plus largement, elle s’intéresse aux méthodes pour réduire les inégalités sociales et pour démocratiser les savoirs. Ses travaux sont diffusés localement et à l’international, tant les milieux de pratique que de la recherche. Professeure associée à l’Université du Québec à Montréal, Isabel est aussi membre du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES).
Les recherches-actions participatives se distinguent par une forte intégration de l’ensemble des parties prenantes aux différentes étapes de la recherche. Mais que se passe-t-il une fois les études terminées? Comment favoriser l’utilisation des résultats de recherches pour faciliter des changements tangibles sur un territoire? Isabel est venue présenter quelques apprentissages tirés de l’expérience de l’Incubateur universitaire de Parole d’excluEs, un dispositif de recherche-action montréalais qui produit et mobilise des connaissances en étroite collaboration avec des citoyen.ne.s en situation d’exclusion sociale et de pauvreté et des organisations sur le terrain depuis 2007. À partir d’exemples concrets, elle a abordé les forces et limites qui se dégagent de cette expérience tout en ouvrant sur des perspectives de transfert des apprentissages.
- Hall, Budd L., Baptiste Godrie, et Isabel Heck. « Knowledge Democracy and Epistemic In/Justice: Reflections on a Conversation ». The Canadian Journal of Action Research 21, nᵒ 1 (30 novembre 2020): 27‑45.
- Heck, Isabel, Jean-François René, et Claude Castonguay. « Étude sur les besoins et aspirations des citoyens du Nord-Est de Montréal-Nord ». Montréal, 2015.
Jeudi 1er avril 2021
Sticky Dot
COMMENT POUVONS-NOUS CONTINUER A CO-CRÉER EN LIGNE ?
Cette conférence a été animée par l’équipe de Stickydot qui possède une expertise riche dans le domaine des processus participatifs dans la recherche et l’innovation, en ligne et en présentiel. Stickydot a développé un programme de formation phare ‘Moving Dialogue online’ et a formé plusieurs institutions en Europe à la facilitation des processus en ligne.
Cette session a permis d’examiner, la manière dont divers processus de co-création peuvent être organisés en ligne. Les présentateurs se sont intéressés au défi du changement de paradigme dans les processus d’engagement, du modèle de la co-création en présentiel à des formats en ligne. Que pouvons-nous attendre des sessions en ligne et quelles sont leurs limites? Quels sont les obstacles que beaucoup d’entre nous rencontrent, ainsi que les opportunités que ce changement peut offrir ? Ils ont également partagé des conseils pratiques pour faciliter les processus de co-création en ligne et les meilleurs outils pour y parvenir.
Vendredi 2 avril 2021
Mohammed Taleb
LA CONTRIBUTION DE LA DÉMARCHE TRANDISCIPLINAIRE DANS LA CO-CRÉATION DE SAVOIR-FAIRE & SAVOIR-ÊTRE
Écrivain algérien, Mohammed Taleb publie des ouvrages dans les domaines de l’éducation relative à l’environnement, de l’écologie dans les pays de l’ex-Tiers Monde, et de l’histoire de la littérature.
L’idée-force de cette conférence visait à rappeler ce qui distingue la transdisciplinarité des autres méthodologies de création de connaissances (monodisciplinarité, pluridisciplinarité, interdisciplinarité). Cette différence réside dans la reconnaissance de la valeur de l’information qui ne prend pas appui sur la démonstration rationnelle, mais qui s’ancre dans les Histoires de vie, les biographies, l’imagination, l’art, l’intuition. Cette démarche transdisciplinaire remet donc en cause la hiérarchie (très « 19ème siècle ») des savoirs qui fait que l’intelligence logico-mathématique et les sciences physiques trônent au sommet. Et cela dans un souverain mépris pour les autres savoirs (les savoirs paysans, ouvriers, ceux des peuples du Sud, des peuples autochtones, etc.).
La conférence de Monsieur Taleb n’a pas été enregistrée, à la demande de celui-ci.
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Transdisciplinarité et formation, sous la direction de Gaston Pineau et Patrick Paul, Paris, L’Harmattan, 2005.
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La transdisciplinarité, manifeste, Basarab Nicolescu, Paris, Éditions du Rocher, 1996.
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Texte de base :La Charte de la transdisciplinarité, 1994, Lima de Freitas,. Edgar Morin et. Basarab Nicolescu https://ciret-transdisciplinarity.org/chart.php
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Film documentaire :’LEau du Diable (sur le scandale de la pollution à l’arsenic au Bangladesh) (2005), de Amirul Arham